mardi 3 mars 2009

RAGTAG - MANIFESTE PROLIXE D'UN CINEPHILE OUBLIE (French Version)

CHAPITRE I - COMME DES LARMES DANS LA PLUIE...


Bienvenue au Speakeasy Mister Moonshine
Je sais qu’il est tard mais on est toujours ouvert
En fait, il n’y a pas de couvre-feu pour les jolis et sales films au programme
Profite de ce Drugstore comme d’un manifeste pour Cowboys prétentieux
Qui croient qu’ils peuvent assurer parce qu’ils ont le cinéma dans la peau
Comme d'une Lettre d’un cinéphile Inconnu à de jeunes poètes
Qui sont pour ainsi dire les Confessions d’un Homme Dangereux torturé par la Démence
Pensant qu’il est temps pour qu’un peu de sang fr(anç)ais vienne bousculer le cinéma
Comme un appel d’urgence à la Furie face au Tramway prohibé Nommé Hadopi qui s’avance
Un destin que seuls les Gardiens que nous sommes peuvent affronter
En faisant l’Eloge du cinéma, Cet Obscur Objet de Désir
Cela m’a frappé brutalement comme un Trou dans le Cœur qui De Battre s’est Arrêté
Un jour où je m’attardais sur le destin de Johnny après son départ pour la Guerre
Nous avons atteint un Point de Non Retour et sommes désormais Seuls contre Tous
Ne vous inquiétez pas, je ne vais pas vous délivrer un autre discours sur les Fraises et le Sang
Trop peu pour moi la Marque du Tueur ou Le Démon des Armes animée par l’Instinct de Mort
Je suis davantage un Impitoyable Arnaqueur ou tout juste un Petit Lieutenant
Qui vient à peine de piger pourquoi Lola courait aussi vite
L’Incroyable Vérité ne peut mener qu’à la Fuite
Les spectres commencent à remplir nos villes
Tous coincés dans ce Corridor Electrique, cette Colline Silencieuse, par un soi-disant Article 22
Et c’est seulement notre Lointain Pays, de l’Autre Côté, qui ose réagir
Refusant l’Outrage de cette Doctrine d’Anciens Elèves
Espérons que cette Maladie Tropicale, comme dirait le Dictateur, rejoindra bientôt Metropolis
Où les gens profitent à peine de leur Dernière Vie dans cet Univers préférant Marcher Droit
Tels des Fantômes du Paradis qui n’ont pas résisté à la Soif du Mal
Beat, beat, beat… tous ces battements que mon cœur Esquive
Tous ces Passagers au Carrefour de la Mort cherchant à se débarrasser de leurs 21 Grammes
Autant dire un putain de Parc de la Punition
Tout juste bon à nous rendre Parano et à craindre le retour de l'Eléphant
Pourquoi je n’entends plus les Chansons d’Amour du Deuxième Etage?
Doit-on acheter un Permis pour Vivre?
Cela va mal depuis si longtemps que j'ai l'impression d'aller bien
Mais cet Appartement, cet Endroit Solitaire aux airs de Garçonnière, va finir par me rendre Violent
Je ne veux pas être Chauffeur de Taxi toute ma vie
Je veux être un Idéaliste qui mord les Bêtes Humaines
Pour en faire des Rôdeurs qui, une fois dehors, dans la Rue de la Honte, la Rue Sans Joie,
Cueilleront les Magnolias, les Fraises Sauvages et les Raisins de la Colère
Réalisant qu’ils ne sont peut-être pas d’inutiles Oranges Mécaniques
Mais des Feux Follets prêts à servir de Grandes Espérances
C’est tellement dur de se sentir seul, le Cœur Sauvage, dans cet Empire Intérieur
J’imagine qu’il est temps de faire Volte Face
Nous avons tous besoin d’inventer ces lignes de fuite vers un Nouveau Monde
Et cette fuite en avant Haletante jusqu’à Zabriskie Point à travers le Désert Rouge
Soyons de Bons Cavaliers, des Hommes perchés sur la Lune,
Sous Influence subversive de cette Mauvaise Education que les films nous ont donnée
Suivant les Sentiers et la Mémoire de nos Pères, ces glorieux Salopards qui nous ont contaminés,
Car ce texte est avant tout un hommage...
La Mémoire dans la Peau et des milliers de Balles dans la Tête,
Cent ans après son manifeste, à Filippo Marinetti et ses Chiens de Réservoir,
Cinquante après la Nouvelle Vague, à François Truffaut et sa Bande à Part,
Vingt ans après sa mort, à John Cassavetes,
Dix ans après son faux bond, à Stanley Kubrick…
Leurs Ombres planant encore autour de nous en quête d’un nouveau souffle…


CHAPITRE II - LE MIROIR DES RUES



Tout cela a commencé avec un Bug dans la Matrice
L’Explosion d’un Silence en Colère
Un Crash réécrivant l’Histoire de la Violence avec des Mains d’Argent
Ces Nuages flottants au loin prenant alors la forme d’Ascenseurs pour l’Echafaud
Cet Apocalypse Soudain s’abattant sur tous les Citizen Kane de ce Monde Libre
La Chute de Babel depuis trop longtemps sous l’emprise de la Haine et du Mépris
Autant En Emporte Le Vent
Tous ces Chiens de Paille gagnant désormais leurs Salaires de la Peur
Ouvrez les Yeux, On Connaît La Chanson,
Cela faisait déjà un petit moment que Nous Nagions avec Ces Requins
Trop longtemps que nous sommes Conformistes dans ce Monde Fantôme
Dans ce Cauchemar de Darwin Au Bord de La Crise de Nerfs
C’est Un Jour Sans Fin qui recommence, un Voyage au bout de l’Enfer,
Sauf que Les Climats nous permettent désormais de voir l’Echine du Diable
De surprendre en flagrant délit l’Invasion des Profanateurs dans Les Ruelles du Malheur
Qu’est-ce que vous espérez alors ?
Un Conte de Noël, une quelconque Délivrance, De Beaux Lendemains, un signe du Zodiaque
Ou tout simplement un Jour d’Eté plus Ensoleillé?
Plus Dure Sera votre Chute
Dans cette Grande Illusion, ce Cercle pour Poètes Disparus, cette Sodome & Gomorra
Le Grand Sommeil vient de s’achever mes amis alors qu’on découvre à peiner cette Vie Eveillée
Nous sommes juste plus chanceux que les autres
Pourquoi Mister Moonshine?
Grandir dans La Cité des Enfants Perdus nous aura appris à maîtriser la Nuit et le Brouillard
Je pourrais vous souhaiter Bonne Nuit et Bonne Chance à Cabiria
Sauf que le Silence des Agneaux ne résoudra pas ces Sueurs Froides
Les Agneaux doivent désormais sortir leurs mâchoires et sceller le Pacte des Loups
Le Temps du Loup a sonné pour les Princes des Ténèbres
Pour les Danseurs de l’Ombre et les Amants de la Nuit
Notre vie dépend de ces Heures de Fermeture, entouré d’Epouvantails, cette 25ème Heure,
Quand se Lève la Lune, le Vent de la Nuit s’engouffre dans les Sombres Passages,
Lorsque la Ville Dort, nous pourrions jouer les Chevaliers Noirs
Passée la Dernière Séance, les Cowboys de Minuit et autres Piliers de bar des Souterrains,
Ces Guerriers de la Nuit explorant Autoroutes Perdues, Macadams à Deux Voies et Entrepôts
Et entreprendre cette Balade Sauvage au cœur des Lumières de la Ville
Accompagnés par les Oiseaux du Casino de Bob Le Flambeur
Notre Jeunesse en Avant repoussant les Limites de la Frontière de l’Aube
Se regardant tel l’Enfant Sauvage dans le miroir des rues, sans Regrets pour Notre Jeunesse,
S’accrochant à la Promesse de l’Ombre d’un Retour des Gamins,
Seule dans les terrains de jeu de l’Enfance Nue, incapable de dire Au Revoir Les Enfants
Creusant pour déterrer l’âme rebelle des Enfants de Sundance, Alice, Pixote, Antoine et Zazie,
Faisant l’Autopsie d’un Meurtre, celui de nos rêves d’enfant mais aussi d’un certain cinéma,
Tels des Chasseurs dans la Nuit des Mort-vivants…


CHAPITRE III - DORMIR OU NE PAS DORMIR…




Plus les jours passent, plus je suis sous l’Hypnose d’Echos
Tous ces fantômes me demandant de m’occuper de tous ces Jesse James de pacotille
Je n'en peux plus de tous ces Weekends Perdus
Où je vais au cinéma à la recherche de films français que je ne trouve nulle part
Ces Trois Couleurs comme absentes des écrans
Tout cela sonne comme un long Adieu au Dragon Inn
A nouveau une certaine tendance du cinéma français
C’est cela l’Enfer Sanglant du Dimanche
De savoir que je peux partir pour cette Ruée vers l’Or comme Aguirre
Me précipiter dans le Monde Sauvage prêt à me battre pour le Bébé de Rosemary
Pour la mémoire du cinéma dans mon Cuirassé et puis le lundi matin tout recommence
Si… si seulement il y avait une Horde Sauvage dehors
Combattant la même cause du soir au petit matin
J’imagine que ce Rêve d’Arizona n’est que celui d’un Rebelle Sans Cause
Qui suit ses Instincts les plus Basiques, cette Fureur de Vivre,
Je sais juste que Paris et bien d’autres villes nous appartiennent, à nous cinéphiles,
Et Dieu sait que je ne suis pas le Dernier des Mohicans
Il pourrait très bien y avoir une nouvelle French Connection dans les parages,
Une bande d’Innocents rêveurs,
Soyez sympa rembobinez, c’était il y a tout juste cinquante ans,
Ces mecs étaient les Chercheurs, Les Voyeurs, Les Gardiens, Les Yeux sans Visages
Sans doute je ne devrais pas laisser leur Tombeau ouvert comme ça
Et oublier les fantômes de Chinatown...
«Ne Regarde pas en Arrière », me disent tout le temps la Maman et la Putain
Quand elles sont d’Humeur à Faire l’Amour…
Et pourtant je continue de parler et de parler comme Quentin et Martin
Leur disant à quel point c’est triste qu’on ait oublié cette Bande à Part
De la même manière que personne ne se souvient plus de la Commune
« On achève bien les chevaux », me répondent-elles
Certes les filles mais cela ne signifie pas pour autant qu’on devrait Briser les Fleurs du passé
De toute façon, les Cœurs d’Anges et les Amants Réguliers sont devenus des Chiens Fantômes
Traités comme des Pickpockets ou des Voleurs de Bicyclette...
Il y a 2 ou 3 Choses Que Je Sais à propos du Cinéma Français
Apparemment, certains l’aiment Tournant à Vide mais moi je l'aime Chaud
Depuis le jour où la Femme Araignée m’a embrassé en me disant “Allez, en Quatrième Vitesse !”
Ces premières saveurs de Thé, ce Goût de la Cerise, m’ont embarqué
Dans cette Rivière Mystique Sans Retour scellant le pacte d’une Haute Fidélité
Ainsi, ont commencé les Moissons du Ciel, la Naissance d’une Nation
Avec la Fièvre cinéphile dans le Sang,
Mais avons-nous désormais peur de ce Sacré Graal?
L’Histoire X du cinéma, ce putain de mont Rushmore,
Préférant se lamenter sur notre sort de Génération Maudite,
Incapable de capter la vérité de notre monde?
Une Jeunesse sans Jeunesse
Morte avant le Temps de l’Innocence
Morte avant la Révolution
Morte avant d’avoir essayé d’explorer nos Mystérieuses Peaux et nos Corps Impatients
Clamant que le cinéma n’est pas un Pays pour le Jeune Homme, juste le Requiem d’un Rêve
Et en ce qui concerne les gamins avec un minimum de tripes prêts à faire Les 400 Coups ?
Le Port de l’Angoisse… ce Jeu Dangereux…
« Sommes-nous encore les Fils de l’Homme?
Ou notre Existenz est-elle figée dans cet étrange Vidéodrome ? »
Dans la Chaleur de la nuit, le Blade Runner, ce Funambule, ère dehors
L’Ombre d’un Doute recouvrant Sunset Boulevard et Mulholland Drive
Et dans les Rues Malfamées de Metropolis, cette Saudade le transperce de questions
Y a-t-il un Fantôme dans la Coquille, ou suis-je un Homme Sans Passé?
Perdu dans un Délire de Souvenirs, explorant les Conséquences de son Amour du Cinéma,
Il est soudain perplexe face à Oedipe, cette Honte, cette Charade de Marienbad,
Comment les Cinéphiles ont-ils ainsi pu laisser sécher le Sang des Poètes?
Pourquoi les fantômes de Langlois, Daney, Bazin et Truffaut
Font-ils écho aux feux de Fahrenheit 451?
Pourquoi essaye-t-on de tuer dans l'œuf, de Sang Froid,
L'ascension d’une nouvelle Cinémathèque sur ce Réseau?
En dehors de la Griffe du Passé, il n’y a pourtant pas de Soleil pour l’Esprit Immaculé
Si seulement nous utilisions à nouveau la Mémoire de nos Pères comme des phares dans la nuit
Ce cinéma dont l’audace et l’esprit aussi rebelle que subversif ont imprimé Cœurs et Esprits
Trouvons un temps mort dans notre Emploi du Temps pour revenir à la Source
Cette Arbre de vie et alors reprendre notre souffle,
Un Deuxième Souffle telle une question de transmission pour les Enfants du Paradis
Et A Nous La Liberté Enfants du Cinéma !


DERNIER CHAPITRE - SONATE AU CLAIR DE LUNE



J’imagine que nous devrions tous nous retrouver sur les Quais, près de la Jetée,
Sous le Soleil de Satan, et lancer des bouteilles à la mer avec des films dedans
Ou suivre la Femme sur la Plage et en cacher Sous Le Sable
Peut-être que la mer serait source d’inspiration
Du genre à jouer les Navigateurs comme Tabarly, Cassant les Vagues
Construisant une nouvelle Atalante, formant un Fight Club ou un Breakfast Club
Une nouvelle Communauté pour les Désaxés, les Marginaux, le Bon, la Brute et le Truand
Ou pourquoi pas tout simplement rester ici dans cette Gare Centrale
Où tous les Inconnus se rencontrent dans le Nord-Express
Où je vous demande maintenant « Soyez avec moi »
Devenons cette Armée des Ombres, ce Cercle Rouge,
Où les Affranchis rencontreront les Indomptables
Suivant les Odyssées Cachées de Kubrick, Malick, Salinger et Pynchon,
Derrière nos caméras rouges et portables, ces stylos des Temps Modernes,
Et ouvrons la Boîte de Pandore pour jouer à ces jeux défendus depuis trop longtemps
Arrêtons de nous inquiéter et apprenons à aimer la bombe autant que Pierrot le Fou
Etablissons de nouvelles Règles du Jeu, de nouvelles Lois pour cette Attraction
Les Parrains de l’Industrie nous serinent à longueur de journées
« Merci de regarder… Merci de payer …», mais pourquoi ne pas réagir ?
Se débarrasser de cette Classe Dominante de fausses idoles autour de nous
Ces Pantins qui méritent une Valse avec l’Ange Exterminateur
Les Héros sont à Vendre, c’est trop tard pour eux
La Chevauchée des Bannis est lancée
C’est l’Heure de jouer pour les Créatures Célestes
Prenez une caméra et remixez vos films préférés, les plus récents, les plus secrets,
Comme une Nouvelle Donne
Laissez filer le Poisson du Siam, Tuer l’Oiseau Moqueur et traversez La Ligne Rouge,
Oubliez la Tarnation, quittez votre Fenêtre sur Cour pour une nouvelle Plateforme,
Et venez vous joindre les Yeux Grands Fermés au Festin Nu du Chien Andalou
Ceci n’est pas une Science Bizarre, ni un Théorème
Oubliez la boîte… Soudain le Vide…
C’est le Cinéma, un jeu subversif pour les Anartistes Associés
Prêts à Couper Court et jouer à la Classe Tous Risques
Une Auberge Espagnole où la Vierge est Mise à Nue par ses Prétendants
Une Zone Autonome Temporaire servant de brouillon pour un Nouveau Monde
Décrivant le chaos d’enfants déjà adultes et d’adultes rêvant d’être à nouveau des enfants
Commençons comme critiques, s’inspirant des DJ, des suéders et des ready-makers
Pas sur une feuille de papier cette fois-ci mais à partir de vidéos et d’images
Des courts métrages critiques où on suivrait les aventures de cinéphiles aux quatre coins du monde
Les critiques s’exposant enfin dans une nouvelle Conversation avec le Cinéma
Délocalisant leurs personnages préférés dans leurs contrées
Et imprimant sur leurs bâtiments et rues de nouvelles histoires, de nouveaux souvenirs,
Nous faisant voyager pendant quelques minutes en faisant l’Eloge de l’Imitation de la Vie
Les rues du Saint Buveur, les Nuits Sauvages et nos Meilleures Années,
Celles de notre jeunesse qui s’amorcent à l’horizon
Posant les pierres d’un nouveau Rio Bravo tel un Nid de Guêpes prêt à contrer l’Assaut
Corrigeons les films et éditons-les de manière à libérer la culture
A commencer par les 337 Briques que je vous ai envoyé à la figure au fil de ce texte
L’industrie nous considérera comme des Ennemis Publics nous adressant un Zéro de Conduite
Et recrutant certains d’entre nous pour le casting de son prochain film sur la Prohibition,
Tout cela parce que s'il nous arrive de ne pas Vouloir Pas Dormir Seuls,
Nous aimons alors danser un Dernier Mambo avec l’Actrice du Millénaire ou une Valse avec Bachir
Ils pensent déjà que nous sommes des Pirates des Caraïbes modernes
Violant les copyrights alors que nous ferons la promotion de jeunes réalisateurs
Méritant davantage l’attention des médias et des masses
Leurs films étant passés à la trappe face au marketing des studios, au flot des clips vidéo,
Remettant aussi sur le devant de la scène ces réalisateurs trop rares et leurs Bijoux Cachés
Notre communauté faisant front tel un Guide du Routard à destination des jeunes générations
Les rendant curieux à propos de l’Etrange Histoire du Cinéma,
Les aidant à savourer et choisir leurs films plutôt qu’à les consommer sans affect
Les protégeant de l’Enfer de la Corruption, de la puissance formatée de la Fabulation,
Ce Ballet Mécanique,
Tout en remplissant ces angles mort d’un amour désintéressé, d'un esprit démystificateur,
Dans ce Désert du réel, cette réalité virtuelle si terne et neutre,
Tel un No Man’s Land où les réalisateurs de demain devront imposer leurs voix
En faisant redécouvrir aux gens le cinéma et la réalité quand ils ne s’y attendent pas
Dans cette Impasse de la Trêve
Où les Aventuriers de l’Arche Perdue croiseront l’Homme de la Rue
Un événement, cette Rencontre du Troisième Type, nous fera prendre conscience
Que le Fond de l’Air est Rouge
Mais au-delà de ce Mépris, seuls les résignés seront les vrais ennemis
Peu importe ce qu’il adviendra de l'Effet Papillon, sur l’Autre Rive,
Je ne sais toujours pas s’il y a encore de la vie dehors, dans mes rues,
Je ne sais toujours pas si nous pourrons réussir avant l’Aurore,
Combien il nous faudra de Café et de Cigarettes pour survivre à cette Bataille dans le Ciel
Et s’il nous faudra jouer les Carabiniers et Tirer sur le Pianiste ce Weekend,
Pour écrire Notre Musique et donner naissance à notre Etoile dansante et Solitaire,
Seulement les Anges aux Figures Sales ont les Ailes du Désir
Ne Regarde pas le Futur derrière toi
Car l’avenir n’est plus ce qu’il était
Et un Dernier Détail
Tu ne vis qu’une fois
Et ta mère aussi

- BINX BOLLING, LE MOONSHINER -

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire